Découverte, Photographie

Chichibu 2 : Le Retour !!

19 décembre 2017

 

Presque deux ans après ma première visite, je fus de nouveau invité à visiter Chichibu afin de voir comment la ville, ainsi que sa région, se sont développés pour accueillir les touristes ayant des envies de visite en dehors de sentiers battus.

« En rails ! »

Dès l’arrivée à la gare Seibu Ikebukuro de Tokyo, il suffit d’aller au point d’information où le staff fort sympathique vous renseignera sur les démarches à suivre pour se rendre sur place ainsi que les différents tickets qui s’offrent à vous. Aller, j’suis sympa, je vous fait un rapide résumé :

– le Seibu 1day Pass à 1.000 yens toutes les lignes Seibu en illimité pendant un jour comme son nom l’indique
– le Seibu 1day Pass + Nagatoro à 1.500 yens, le même avec en plus un accès illimité pour le Chichibu Railway

Ces pass existent aussi en version deux jours pour respectivement 2.000 et 3.000 yens.

 

 

« 52, fifty two seats of happiness »

Un peu plus loin nous attendait un train bien spécial : le « Fifty Two Seats Of Happiness », un train restaurant dont la thématique principale est inspirée du jeu de 52 cartes avec les célèbres emblèmes que sont le pique, le cœur, le carreau et le trèfle.

Tapis rouge déroulé, on entre dans ce joli train dont le design inspiré des quatre saisons a été imaginé par l’architecte Kengo Kuma, le même qui est à l’origine du futur stade olympique pour les jeux d’été de 2020 à Tokyo !

Au menu, nourriture gastronomique et whisky Ichiro’s Malt, bouteille spécialement faite pour ce train, décor d’automne extérieur qui laisse place à l’émerveillement et aux regards amusés des personnes sur le quai des gares que nous traversons, étonnés de nous voir attablés dans un train. L’expérience fut à la fois délicieuse et surprenante.

Pour info, vous pouvez emprunter ce train le weekend. Le déjeuner est dans le sens ikebukuro/shinjuku – Chichibu, à 10.000 yens par personne, contre 15.000 yens pour le dîner dans le sens inverse.

 

 

« Émerveillement automnal à Nagatoro »

Après notre arrivée à Chichibu, le ventre bien remplit, on enchaîne en allant à Nagatoro : direction Iwadatami, le « tatamis de roche » qui est une formation rocheuse rappelant le fameux tapis de paille où serpente l’arakawa, une rivière qui s’écoule jusque dans la baie de Tokyo.

Nous sommes allés tester la descente sur l’eau qui est normalement bien agitée. Manque de chance, avec le peu de pluie tombée ces derniers temps, les rapides cette fois-ci furent bien lents. Pas de problèmes au contraire, nous avons pu profiter du paysage automnal qui était justement magnifique !

En temps normal, il y est même possible d’y faire du rafting pour les plus casse-cous d’entre vous.

 

 

« Glace pilée du Mont Hodo »

Non loin de là, nous sommes allées déguster une « kakigori », la glace pilée traditionnelle Japonaise. Mais pas à n’importe quel endroit : Asamireizo, un spécialiste du domaine des plus réputés du pays, qui a la particularité de faire ses glaces à base d’eau naturelle glacée au pied du Mont Hodo, donnant ainsi une fraicheur particulière et un goût pur. Particulièrement rafraichissant si vous y allez l’été car ils conservent les blocs de glace naturelle dans des congélateurs pour l’année.

 

 

« Sanctuaire de nuit »

Le soleil étant allé se reposer, nous sommes allé visiter le Hodosan jinja, un sanctuaire shintoïste à flan de montagne éclairé le soir en cette période.

Le grand prêtre nous à fait la visite, nous expliquant les rudiments shintoïstes que les japonais effectuent généralement dans ce genre d’endroit sacré et nous a raconté aussi l’histoire du lieu.

Il y a plus d’un siècle, un prince et son armée furent encerclés par les flammes en cherchant à se rendre au sommet de la montagne pour y prier les divinités. C’est alors que sont apparus de grands chiens qui défièrent l’incendie jusqu’à ce que celui-ci prenne fin. Ils guidèrent ensuite les humains vers le sommet et disparurent en s’évaporant. Le prince comprit alors que ces créatures furent envoyés par les dieux pour les protéger. Il érigea par la suite un autel pour y prier trois divinités et nomma la montagne « Hodoyama », littéralement « la montagne qui stoppe le feu ».

 

 

« Izakaya, Taïko et Ryokan »

Il est ensuite venu le temps d’aller se restaurer avec toute la petite équipe, non loin de la gare où se trouvent de nombreux restaurants et bars pour les oiseaux de nuit. Nous nous sommes rapidement abrités du froid dans un izakaya (sorte de taverne) non loin de là afin de se remémorer cette journée dense en expériences.

En route vers notre lit douillet, nous nous sommes arrêtés voir un groupe de quartier qui répétait pour le festival traditionnel qui allait se dérouler quelques jours plus tard. Au rythme des tambours japonais appelés taïko, nous avons fait le plein de vibrations et de photos avant d’aller rejoindre Morphée.

Morphée, elle se trouvait presque au même endroit où je l’avais trouvé deux ans auparavant, c’est à dire au ryokan Miyamotoke tenu par l’ancien lutteur sumo dont j’avais déjà parlé ici-même. Cette fois nous étions logés dans son second hôtel traditionnel, c’est à dire approximativement à vingt pas de celui visité auparavant.
Repos sur futon moelleux avant d’entamer la seconde journée par la visite de la distillerie de Whisky.

 

 

« Les vapeurs du malt »

Après un petit-déjeuner copieux, nous nous sommes donc dirigés vers la distillerie de whisky Ichiro’s Malt, une marque apparemment plutôt connue par les aficionados de la boisson ambrée venue d’Écosse.
Visite plutôt intéressante même pour moi qui ne suis pas un grand connaisseur – je suis plutôt porté sur l’orge avec des bubulles – la dégustation fut bienvenue, ponctuée d’explications afin de mieux comprendre au palais les subtilités qui les différencient d’autres distilleries.

 

 

« Saveurs sur papilles »

Afin de contrebalancer la matinée éthylique, nous sommes aller nous restaurer à Chinbata, un restaurant qui vous prépare les spécialités de la ville que sont le Waraji Katsudon, un filet de porc pané fin qui rappelle justement l’aspect des waraji (les sandales de paille japonaises), ainsi que le Buta Miso Don, une tranche de porc mijoté dans la fameuse pâte Miso. Le tout est servi en bol sur du riz et accompagné de salade, pickles, soupe miso et verre de thé.

C’était clairement un délice, sans exagérer certainement un des meilleurs repas que j’ai mangé au Japon. J’avais déjà testé ces plats, mais jamais de cette qualité. L’endroit en haut de colline vaut lui-même le détour. Vieille bâtisse réaménagée, le cadre est véritablement convivial.
Un incontournable pour les gourmands !

 

 

« Musée du Yomatsuri »

Déjà effectué la première fois, nous sommes retourné rapidement visiter le musée du Festival traditionnel de Chichibu qui est un des plus importants défilé de chars du pays. Pour ceux qui n’ont pas l’occasion d’y assister tout début novembre, c’est un bon moyen de saisir l’atmosphère et l’histoire de l’évènement.

 

 

« Le sanctuaire Chichibu et ses belles histoires »

Ce fut un coup de cœur pour moi la première fois et ça l’est toujours, non pas par l’exubérance (inexistante d’ailleurs) du lieu, mais plutôt pour toutes les anecdotes cachées dans l’architecture extérieure de la bâtisse qui à mon humble avis valent le détour.
Si la curiosité vous y emmène, je vous conseille d’y déceler les trois singes, la chouette qui tourne le dos à l’étoile polaire et le dragon enchaîné. Ne vous inquiétez pas, rien de difficile à trouver, et je vous invite à lire sur place les histoires qui y sont attribuées.

 

 

« Onsen de voies ferrées »

Il est déjà temps de regagner la gare en remontant le long de la rue commerçante Banba-dori à pas de promenade.

Une notable différence au niveau architecturale depuis ma précédente venue est le nouvel aménagement de la gare Seibu dans laquelle vous pouvez trouver désormais tout un tas de choses tels que les produits de la région ; parfait pour ramener des souvenirs comme le Chichibu Meisen, tissu de soie utilisé principalement pour les kimonos dont la particularité est que le fil est teinté avant d’être tissé, un véritable travail d’orfèvre !

Il y a aussi désormais un food court où vous pouvez commander plusieurs types de nourriture, aussi bien salée que sucrée.

Mais le plus gros ajout est un grand complexe de relaxation à l’étage avec sièges et espaces de détente, salon de massage et onsen, bains d’eau thermale où il est agréable d’aller se relaxer après quelques jours de d’exploration et avant d’aller piquer un somme dans le train de retour vers Tokyo.

Le style architectural est plutôt bien pensé, un sentiment de moderne mais à la japonaise, loin du copier-coller de style « occidental » que l’on peut parfois retrouver dans ce type d’endroits construits récemment.

 

J’espère que cette « re-découverte » vous a plu, n’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires et je vous invite à compléter l’ensemble avec mon précédent article en vous faisant votre parcours perso aux petits oignons avant de prendre la direction pour Chichibu, la ville au creux des montagnes et une jolie escapade aux portes de la capitale japonaise !

 

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